09/03/21 [Liberia] Quatorzième jour : Audition des témoins n°18 et 19 - Traduction en cours
Le quatorzième jour d’audience publique a repris le 2 mars 2021 à Monrovia, au Liberia.
Audition du témoin n°18
(Identification assignée par le tribunal finlandais: Civil 68)
L'Accusation interroge le témoin n°18
Le témoin n°18 a témoigné de ce dont elle se souvenait à propos de l'incident survenu à Waterside. Le témoin se rendait souvent à Waterside pour acheter des marchandises entre "Première Guerre mondiale » et "la « Deuxième Guerre mondiale », précisant par la suite que les événements qu'elle avait vécus avec son amie [FNM-066] s’étaient déroulés au milieu de l'année 2001. Elle a expliqué que lorsqu'elle était arrivée le matin de l'incident, tous les magasins étaient encore fermés. Elle a eu peur et a voulu quitter Waterside, mais ses amies ont insisté pour attendre l'ouverture des magasins. Elles sont restées et ont commencé à entendre ce qui ressemblait à des coups de feu. Le bruit les a poussées à quitter la zone, et elles ont alors vu une foule de personnes rassemblées près du pont. Certaines personnes pleuraient et d'autres étaient mises dans une camionnette et emmenées de l'autre côté du Vieux Pont (Old Bridge), quelque part en direction de Clara Town.
Le témoin a déclaré avoir vu près du pont un homme portant une tenue de camouflage de l'armée et une chemise blanche ouverte. Elle a vu des personnes blessées près du pont et son amie a suggéré qu'elles se rapprochent. Le témoin a décrit un homme debout, tenant un pistolet. Le témoin a précisé plus tard qu'elle avait vu cet homme tirer sur deux garçons, dont elle avait vu les corps près du Vieux Pont. Selon le témoin, l'homme tenant le pistolet avait dit : « Quand vous partirez, dites à Dieu que c'est moi, l'Ange Gabriel, qui vous envoie. » Plus tard dans son témoignage, le témoin a précisé qu’il parlait comme un sierra-léonais.
Le témoin a vu un bâtiment près de la zone où des filles avaient été emmenées. Lorsqu'elle s'est retournée, un garçon l'a frappée à la tête avec la crosse d'une arme et elle s'est effondrée. Lorsqu'elle a repris connaissance, elle a remarqué que tout l'argent qu'elle avait pour acheter des marchandises avait été volé. Après cela, ses amies l'ont emmenée en haut de la colline dans la pharmacie d'un Mandingue. Le témoin a expliqué qu'après s'être occupés d'elle à la pharmacie, elles sont parties et ont vu un pick-up rempli de « militaires » qui avaient dit aux autres combattants de « laisser les gens tranquilles, qu'est-ce que vous faites à ces gens ».Elle a ensuite déclaré qu'à l'exception d'une femme blessée à la main, le témoin ne pouvait reconnaître aucune autre personne blessée au cours de l'incident, car elle-même avait été blessée à la tête et ne se souvenait pas.
Le témoin a déclaré qu'elles avaient réussi à atteindre leur aire de stationnement et avaient quitté Waterside. Depuis ce jour, elle n'est pas retournée à Waterside et n'a commencé que récemment à revenir en ville pour acheter des marchandises.
Enfin, le témoin a expliqué comment la police finlandaise l'avait contactée. Elle était dans un taxi pour aller acheter des marchandises lorsqu'un autre passager, [FNM-067], lui avait demandé si elle avait été témoin des événements survenus à Waterside. Lorsqu'elle a répondu « oui », il lui a demandé son numéro de téléphone et deux ou trois mois plus tard, [l'employé 1] l'a informée que des personnes de Finlande viendrait lui parler de l'incident. Bien qu'elle ait eu peur, il a fini par la convaincre de parler à la police finlandaise en lui expliquant que ce n'était« pas grand-chose »et qu'on ne lui poserait que des questions. Le témoin a terminé en affirmant qu'elle n'avait parlé à personne de l'incident à l'exception de la police finlandaise.
La Défense interroge le témoin n°18
La Défense a commencé par poser des questions sur la conversation du témoin avec [FNM-067]. Lorsqu'on lui a demandé si elle connaissait le nom de famille de [FNM-067], le témoin a répondu qu'elle ne l'avait pas demandé. Lorsque la Défense lui a demandé comment une conversation sur l'incident de Waterside avait démarré avec un étranger dans un taxi vingt ans après les faits, le témoin a précisé qu'elle parlait de ce qui s'était passé à Waterside, et qu'il y avait d'autres passagers en plus de [FNM-067] dans la voiture - cependant, elle ne savait pas si [FNM-067] en avait parlé à quelqu'un d'autre. Le témoin a déclaré qu'elle ne parlait généralement de l'incident de Waterside qu'avec l'amie avec laquelle elle était ce jour-là. La Défense a demandé pourquoi le témoin a déclaré qu'elle ne connaissait pas le nom de famille de [FNM-067], alors qu'elle l'avait dit à la police finlandaise lors de l'entretien précédent. Elle a précisé qu'elle n'avait pas demandé de nom de famille ce jour-là dans la voiture ; c'est [l'employé 1] qui lui avait dit plus tard qu’elle lui avait donné son numéro, mentionnant le nom complet de [FNM-067].
La Défense a ensuite soutenu que l'affirmation du témoin selon laquelle elle avait vu l’Ange Gabriel tuer les garçons était incompatible avec son audition par la police, au cours de laquelle le témoin avait déclaré que des soldats en uniforme avaient tué les garçons. Le témoin a contesté l'incohérence de ses déclarations, affirmant qu’elle avait témoigné que l'homme qui avait tué les garçons portait un uniforme avec un t-shirt blanc en dessous.
La Défense a également demandé au témoin pourquoi elle avait déclaré à la Cour que l'incident s'était produit au milieu de l'année 2001, alors qu'elle avait dit à la police finlandaise qu'il s'était produit en janvier/février 2001, pendant la Première Guerre mondiale. Le témoin a expliqué que l'incident s'était produit il y a longtemps et qu'en quittant l’entretien avec la police, elle avait réalisé que l'incident s'était produit en avril et en mai, car c'était à cette époque qu'elle était allée au marché pour acheter des marchandises.
Interrogé sur le LURD, le témoin a reconnu avoir entendu dire que des rebelles du LURD se trouvaient au Libéria au moment de l'incident. Elle a précisé qu'elle avait entendu dire que le LURD était à Monrovia, mais qu'elle se trouvait à Nimba.
Enfin, le témoin a également évoqué la Première, la Deuxième et la Troisième Guerre mondiale. Le dix-huitième témoin a également expliqué le terme « Taylor Normal Day », qui fait référence au moment où les gens pouvaient quitter leur maison et sortir, comme en 2003 et 2004, après le départ de Charles Taylor.
L'Accusation interroge le témoin n°18 à nouveau
L'Accusation a posé deux autres séries de questions. Tout d'abord, elle a demandé si la marque sur le front du témoin était due au fait que l'enfant soldat l'avait frappé avec une arme à feu à Waterside. Le témoin a répondu par l'affirmative et, à l'invitation de la Cour, a montré la marque à cette dernière. Le témoin a déclaré avoir vu un homme âgé dont la tête était couverte de sang, ce qui indiquait que son visage avait été coupé au niveau de la mâchoire.
Lorsque le juge a demandé si elle avait vu une femme blessée à la jambe, le témoin a répondu qu'elle avait vu une femme saignant d'une blessure, mais qu'elle n'avait pas vu qui était responsable.
Audition du témoin n°19
(Identification assignée par le tribunal finlandais: Civil 05)
L'Accusation interroge le témoin n°19
Le témoin a parlé d'un incident survenu lorsqu'il était détenu à Waterside. Le témoin a ensuite précisé, à la demande de l'Accusation, que l'incident avait eu lieu au début de la Première Guerre mondiale, en 2001, mais qu'il ne pouvait pas dire à quel moment précis de l'année l’incident s’était produit en raison de son niveau d'éducation. Le témoin a décrit comment lui et son grand frère, [FNM-015], avaient l'habitude d'aller à Waterside pour acheter du riz à vendre. Au moment où il a réalisé qu'il avait perdu l'argent qu'on lui avait donné pour acheter du riz, et se demandant comment il allait le dire à son frère, le témoin a entendu un bruit lourd et a vu des gens se précipiter vers un magasin pour prendre du riz. Le témoin dit s'être joint à la foule, pour prendre du riz et l'apporter à son frère comme s'il l'avait acheté.
Le témoin a déclaré qu’une fois dans le magasin, il avait entendu un autre bruit sourd et certaines personnes dire que « l’Ange Gabriel » et ses hommes arrivaient. Alors que le témoin quittait le magasin avec un sac de riz, il avait vu un groupe armé arriver dans un véhicule. Le témoin n°19 a déclaré avoir vu « l’Ange Gabriel » sauter du véhicule et ordonner à ses soldats de tirer sur toute personne transportant du riz. Les hommes, y compris l’Ange Gabriel, ont ouvert le feu pendant ce que le témoin estime être une minute et demie. Au cours de cette fusillade, certaines personnes ont été blessées et d'autres ont été tuées. Le témoin a laissé tomber le sac de riz qu'il portait et s'est caché.
Le témoin a expliqué plus tard qu'il avait pensé que l'Ange Gabriel dirigeait les hommes armés pendant la fusillade au magasin et qu'il connaissait son nom parce qu'il avait entendu des gens là-bas dire : « l’Ange Gabriel et ses hommes arrivent ! ».
Après l'arrêt des tirs, le témoin a dit avoir entendu l’Ange Gabriel ordonner à ses soldats de fouiller le magasin et de voir qui était encore en vie « ou faisait semblant d'être mort ». Les soldats ont amené quelques garçons plus âgés à l'extérieur, les mains attachées dans le dos, dont son frère. Les soldats ont également amené le témoin et d'autres personnes à l'extérieur, ainsi que des femmes et des jeunes filles qui se trouvaient dans le magasin ; certaines portaient des bébés dans le dos. Le témoin a été placé avec d'autres personnes, dont les femmes et les enfants, dans une camionnette. Alors qu'ils plaçaient les personnes plus âgées dans une autre camionnette, un garçon, les mains attachées dans le dos, a tenté de résister et s'est disputé avec un soldat. Le témoin a déclaré avoir vu l’Ange Gabriel abattre le garçon avec un pistolet et l'avoir entendu dire aux soldats : « Prenez ces gars et tuez-les ! Quand ils partiront, ils diront que c'est moi, l’Ange Gabriel, qui les ai envoyés. » Le témoin n°19 a précisé plus tard que, d'après la façon dont Ange Gabriel parlait, il avait l'impression qu'il n'était pas un Libérien.
Le témoin a décrit comment son groupe avait été conduit dans un bâtiment inachevé à côté du Vieux Pont (Old Bridge), avait reçu l'ordre de sortir du camion et de s'asseoir au sol. Le témoin a déclaré que l'Ange Gabriel avait d'abord pris une fille et avait dit qu'elle était sa femme, puis avait dit aux soldats de choisir des femmes et de « s'amuser ».Une fille a résisté, se battant avec l'homme qui essayait de la prendre et lui mordant la main. Le témoin dit avoir vu l'Ange Gabriel se retourner et tirer sur la fille. Elle est tombée sur les genoux du témoin. L'Ange Gabriel s'est approché et a demandé au témoin : « Veux-tu voir Dieu ? ». Le témoin a déclaré avoir secoué la tête, effrayé. Les filles ont été emmenées dehors. Le témoin dit qu'il n'a pas pu voir ce qui s'était passé ensuite, mais il a entendu des pleurs, des cris et un coup de feu. Il dit avoir demandé à une dame à côté de lui qui était la personne qui commandait. Selon le témoin, la dame avait répondu : « Cette personne que vous voyez là, on l'appelle l'Ange Gabriel ». Le témoin a demandé : « Pourquoi appellent-ils une personne comme celle-ci Ange Gabriel alors qu'elle ne fait rien de bien ? » La dame a répondu : « Il s'appelle Gabriel Massaquoi, mais le nom Ange Gabriel est son nom de guerre ». Le témoin a déclaré que, pendant qu'il était là, il avait également entendu le nom « Zizack », « Zayzay Massaquoi », ou quelque chose de similaire.
À la suite de la demande de l'Accusation de donner plus de détails, le témoin n'a pas pu se prononcer exactement, mais a estimé que onze à treize personnes avaient été tuées. Il a confirmé avoir vu [FNM-016], qui avait résisté, être mise dans le pick-up et abattue, et a estimé que la victime avait vingt-sept ou vingt-huit ans, mais qu'elle avait peut-être dix-huit ou dix-neuf ans. Le témoin n'a pas non plus été en mesure de dire quel type d'armes les soldats utilisaient, car il n'était pas soldat lui-même et n'avait jamais porté d'arme, mais il les reconnaîtrait s'il voyait des photos.
Le témoin a déclaré qu'après un certain temps, un homme en tenue de camouflage était arrivé avec quelques soldats. Le dix-neuvième témoin a déclaré que l'homme en uniforme avait dit avec un accent libérien : « Mais que faites-vous tous ici, ce n'est pas l'endroit où je m'attends à vous voir. Ce n'est pas la raison pour laquelle je vous ai tous amenés ici. Je vous ai amenés ici pour m'aider, je ne vous ai pas amenés ici pour tuer des innocents. Que faites-vous avec ces enfants ? » Le témoin a précisé par la suite que cet officier s'adressait à l'Ange Gabriel. Le témoin a entendu d'autres personnes appeler cet homme en uniforme « Chef 50 » et « Général 50 ». Après l'arrivée de l'homme en uniforme, les captifs ont été sortis. C'est ainsi que le témoin a pu partir.
L'Accusation a ensuite évoqué l'entretien du témoin avec la police finlandaise. Le témoin a déclaré que lui et un ami, [FNM-068], regardaient un match de football dans un centre de divertissement lorsque quelqu'un a commencé à discuter de la Commission Vérité et Réconciliation et de la nécessité de créer un tribunal pour les crimes de guerre au Libéria. Alors qu'un homme préconisait de passer à autre chose, le témoin a dit qu'il avait parlé de la guerre et de son expérience à Waterside. [FNM-069] s'est approchée du témoin et lui a demandé si ce qu'il disait était vrai. Lorsque le témoin a confirmé, [FNM-069] lui a demandé son numéro de téléphone, lui disant qu'elle ou quelqu'un d'autre l'appellerait. Quelques jours plus tard, le témoin a reçu un appel de [l'l’employé 1], qui lui a dit que certaines personnes pourraient vouloir parler avec lui. Le témoin a déclaré qu'il n'avait parlé de l'incident à aucune organisation.
Pour conclure, le témoin a déclaré qu'il pensait que l'incident de Waterside s'était produit en 2001.
La Défense interroge le témoin n°19
La Défense a commencé en interrogeant le témoin sur la période de l'incident et sa relation avec [FNM-069]. Le témoin a répondu que l'incident s'était produit en 2001, qu'il avait probablement quatorze ans et qu'il n'était pas proche de [lFNM-069], ne l'ayant rencontrée qu'une fois. Le témoin a insisté sur le fait que [FNM-069] ne lui avait pas parlé de sa propre expérience à Waterside et n’avait pas mentionné le nom « Ange Gabriel Massaquoi ».
Le témoin a ensuite déclaré que, lorsque la police finlandaise l'avait interrogé, il connaissait l'homme qui donnait des ordres lors de l'incident de Waterside sous le nom « Ange Gabriel », mais qu'il avait appris de la femme à côté de lui pendant l'incident que son nom était Gabriel Massaquoi. Cependant, le nom qu'il a entendu le plus souvent était « Ange Gabriel ».
La Défense a réitéré ses questions précédentes concernant l'heure de l'incident et l'âge du témoin à ce moment-là. Le témoin a répété qu'il avait quatorze ans à l'époque, mais qu'il ne se souvenait pas du mois ou de la saison de l'incident. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il avait donné un âge différent à la police finlandaise, le témoin a répondu qu'il était jeune au moment de l'incident de Waterside et que son entretien avec les Finlandais était la première fois qu'il était interrogé par des Blancs. Le témoin a insisté sur le fait qu'il était sûr que l'incident s'était produit en 2001.
La Défense a ensuite présenté des enregistrements de l’audition du dix-neuvième témoin par la police finlandaise. Au cours de l’enregistrement, le témoin a déclaré à la police finlandaise que son ami, [FNM-069], avait donné son numéro à [l'employé 1], qui avait organisé la rencontre entre le témoin et la police finlandaise. Le témoin a dit à la police que [FNM-069] cherchait des témoins de l'incident de Waterside. Le dix-neuvième témoin a ajouté que [FNM-069] lui avait dit que Gabriel Massaquoi était le suspect ; le témoin a dit à la police finlandaise que le seul nom qu'il avait entendu au moment de l'incident du Waterside était Ange Gabriel et qu'il ne savait pas si le nom Ange Gabriel était Gabriel Massaquoi. Le témoin a confirmé que [FNM-069] avait mentionné le nom « Gabriel Massaquoi » dans leur conversation. La police finlandaise a demandé au témoin d'oublier le nom « Massaquoi » et de poursuivre avec ses souvenirs concernant « l’Ange Gabriel ».
À ce stade, les juges ont mis l'enregistrement en pause pour permettre à la Défense et à l'Accusation de s'entretenir avec la Cour. La Défense a fait valoir que si [FNM-069] avait précisé au témoin le nom de Massaquoi, tel qu'il avait été dit à la police finlandaise, en contradiction avec les déclarations du témoin devant la Cour, alors [FNM-069] pouvait également avoir dit au témoin ce qui s'était passé à Waterside, et le dix-neuvième témoin pouvait ne pas avoir été témoin de l'incident lui-même.
La Cour a alors repris l’écoute de l'enregistrement. Le témoin a informé la police finlandaise que lui et [FNM-069] avaient parlé deux jours avant l'entretien et que [FNM-069] lui avait dit : « Je viendrai te voir pour t'aider à expliquer ce que tu as vécu ». [FNM-069] a également amené le dix-neuvième témoin à l’entretien avec la police. Le témoin a confirmé le nom de [FNM-069] à la police finlandaise, mais ne pouvait pas épeler le nom de famille de [FNM-069] et ne savait pas s'il avait déjà été interrogé.
À ce stade, la Défense a mis l'enregistrement en pause pour demander au témoin si [FNM-069] lui avait dit que Gabriel Massaquoi était le suspect dans l'enquête. Le témoin a répondu que la personne qui l'avait appelé était [l'employé 1] et qu'ils n'avaient pas parlé « de ce genre de choses ». Lorsque la Défense a demandé si [FNM-069] avait dit au témoin qu'il allait enquêter sur Gibril Massaquoi, le témoin a répondu que [FNM-069] avait dit que, en tant que témoin de l'incident du Waterside, il était à la recherche de personnes comme le témoin.
La Défense a ensuite repris l’écoute des enregistrements de l’audition par la police. Dans la dernière partie, le témoin a confirmé qu'il n'avait pas discuté de l'affaire avec [l'l’employé 1]. Le témoin a également confirmé sur l'enregistrement que [FNM-069] lui avait dit le nom de Gabriel Massaquoi, mais qu'il (le témoin n°19) connaissait mieux « l'Ange Gabriel » de l'incident de Waterside.
A la fin de l'enregistrement, la Défense a de nouveau demandé au témoin quel âge il avait au moment de l'incident. Cette fois, le témoin a répondu qu'il avait 15 ou 16 ans et que l'incident s'était produit en 2000 ou 2001. Le témoin a répété qu'il avait dit à [FNM-069] que le nom qu'il avait entendu lors de l'incident était Ange Gabriel ; le témoin a également confirmé que [lFNM-069] avait dit que l'Ange Gabriel s'appelait aussi Gibril. Le témoin a déclaré avoir dit à [FNM-069] que ce nom ne lui était pas familier, mais [FNM-069] a insisté sur le fait que le témoin avait mentionné le nom plus tôt et avait expliqué que « l'Ange Gabriel » de l'incident de Waterside était Gabriel Massaquoi. Le témoin a tenté de clarifier la situation en disant que [FNM-069] ne faisait que répéter tout ce que le témoin avait dit lors de leur première rencontre au club vidéo.
Dernières questions au témoin n°19
Le témoin a confirmé le nom de [FNM-015] et a déclaré qu'il avait vu son frère, les mains liées, monter dans une camionnette depuis le magasin de Waterside. Il n'a pas vu son frère depuis.
L'audience s'est terminée et reprendra à Monrovia le mercredi 10 mars 2021.