12/02/21 [Finland] Day 6: Mr. Massaquoi is Heard (suite)

Le juge a ouvert le sixième jour des audiences publiques en déclarant que l'audience devait reprendre là où elle s'était arrêtée la veille. 

Relations avec le Tribunal spécial pour la Sierra Leone en 2002

La Défense, menée par M. Gummerus, a commencé par interroger l'accusé, M. Massaquoi, sur le lieu où il se trouvait en août 2002. M. Massaquoi a répondu que le 14 août 2002, il a assisté à une réunion avec des personnes travaillant pour le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) : Corinne Dufka, Alan White et David Crane. M. Massaquoi a ajouté qu'il avait rencontré ces personnes tous les deux jours au cours du mois d'août 2002, et que ces rencontres comprenaient des réunions non officielles et des boissons. 

Ensuite, la Défense a interrogé M. Massaquoi sur la date à laquelle il a été approché pour témoigner pour le TSSL et pourquoi il a demandé l'immunité. M. Massaquoi a répondu qu'il avait signé le certificat de protection des témoins en octobre 2002, et qu'il avait besoin de l'immunité à la fois pour son rôle de combattant et pour son rôle de transporteur de diamants pour le RUF. M. Massaquoi a affirmé que, comme il était possible que tous les membres du RUF soient arrêtés, son qualité d'initié rendait sa protection nécessaire. Enfin, M. Massaquoi a déclaré qu'il avait besoin de protection pour lui-même et sa famille en raison de préoccupations pour leur sécurité. Il a indiqué qu'il avait déjà été attaqué dans sa maison sécurisée. 

La Défense a poursuivi sa série de questions en interrogeant M. Massaquoi sur les déclarations faites au TSSL fin 2002 et sur la valeur de certaines des dates mentionnées dans ces déclarations. M. Massaquoi a déclaré qu'il y avait une déclaration générale non enregistrée, ainsi que des déclarations supplémentaires faites à différents stades. M. Massaquoi a également indiqué qu'à plusieurs reprises, il s'est entretenu par téléphone avec l'équipe du TSSL pour organiser des réunions avec elle. M. Massaquoi a précisé que les dates figurant dans les déclarations ne sont pas nécessairement indicatives de la date à laquelle la déclaration a été faite, mais se réfèrent plutôt à la date à laquelle il a remis la déclaration au TSSL. 

Retour à Freetown, Sierra Leone, en 2003

La Défense a ensuite procédé à son interrogatoire sur l'année 2003, en commençant par une question sur le 9 mars. M. Massaquoi a raconté que ce jour-là, il se rendait en voiture à Freetown et a été arrêté par Issa Sesay sur la route. M. Sesay lui a dit qu'un tribunal avait été mis en place à Freetown et que M. Sesay et d'autres devaient s'échapper de la Sierra Leone. M. Massaquoi a rappelé qu'il avait été en possession d'argent de la Chambre du Parti [RUFP], et que Issa Sesay et d'autres avaient besoin de cet argent pour s'échapper. M. Massaquoi a déclaré que M. Sesay et lui-même avaient accepté d'aller rencontrer le président Charles Taylor. M. Massaquoi a déclaré qu'il a ensuite contacté l'équipe d'enquête du TSSL, qui a accepté de le rencontrer le lendemain matin.  M. Massaquoi a en outre indiqué que le Bureau du Procureur (BdP) du TSSL ne savait pas qui avait fait fuiter l'information concernant le début du procès. M. Massaquoi a expliqué que les membres du RUF avaient entendu des rumeurs selon lesquelles le TSSL allait bientôt commencer les procès et qu'ils étaient impatients de quitter le pays. M. Massaquoi a conclu en déclarant qu'il avait indiqué au BdP quand aurait lieu la réunion avec le Président Charles Taylor. Sur la base de cette information, le BdP s'est rendu à la réunion et a arrêté tout le monde. Le BdP a accusé les personnes présentes à la réunion d'avoir participé à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. 

Résidence protégée à Freetown

Dans la lignée des questions relatives à Freetown, la Défense a interrogé M. Massaquoi sur les circonstances de sa résidence protégée et sur les environs de celle-ci. M. Massaquoi a témoigné qu'il avait rencontré un homme de l'Unité d'aide aux témoins et aux victimes dans le quartier de Kissy à Freetown vers 23h00, après quoi il a été emmené à la résidence sécurisée. M. Massaquoi a indiqué qu'il ne connaissait pas le quartier des pipelines de Freetown, où se trouvait la maison. M. Massaquoi a ajouté que la maison était constamment surveillée par deux gardes de sécurité, que personne n'était autorisé à en sortir pendant des mois et qu'il y avait un tunnel pour s'échapper. M. Massaquoi a ajouté que les seules autres personnes présentes dans la maison étaient sa famille et son demi-frère. 

La renommée et la clandestinité

La Défense a interrogé M. Massaquoi sur les conséquences de l'accord de protection des témoins, et si celui-ci restreignait les activités futures de M. Massaquoi. M. Massaquoi a répondu qu'il était clair que s'il venait à commettre des crimes de guerre en Sierra Leone ou dans un autre pays, il pourrait en être accusé. 

La Défense s'est penchée sur une série de questions concernant le niveau de notoriété de M. Massaquoi dans les années 1990 et au début des années 2000. M. Massaquoi a expliqué qu'il n'était pas très connu dans les années 1990, à l'époque où il était militant et enseignant. M. Massaquoi a témoigné que dans les années 2000, cependant, une augmentation de sa présence dans les médias a conduit à ce que son nom et son visage soient bien reconnus en Sierra Leone. M. Massaquoi a indiqué qu'il n'était pas sûr de sa notoriété au Liberia à l'époque, mais que les responsables libériens et certains membres de la sécurité semblaient le connaître. Il a déclaré qu'il était bien connu au Liberia en raison de ses fréquents communiqués de presse. 

M. Massaquoi a ensuite précisé qu'il avait donné des interviews aux médias libériens par le biais de son téléphone satellite à différents endroits en Sierra Leone. M. Massaquoi a indiqué qu'il avait reçu son premier téléphone satellite - de la taille d'un ordinateur portable - du président Charles Taylor, ainsi que des instructions sur la manière d'éviter que l'appel ne soit tracé. Selon M. Massaquoi, il a reçu l'instruction d'appuyer sur un bouton orange avant de répondre à un appel afin de pouvoir cacher sa position physique. Au début de l'année 2000, M. Massaquoi a obtenu son propre téléphone satellite. M. Massaquoi dit qu'il n'a caché sa position que lors d'un seul appel, lors d'une interview à la BBC. Il a noté que, lors d'autres appels, des personnes lui ont demandé de révéler sa position, lui demandant même quel temps il faisait pour s'assurer qu'il disait bien la vérité.

La Défense a demandé à M. Massaquoi s'il avait personnellement été témoin de violences au Liberia, ce à quoi M. Massaquoi a répondu "non", et a noté qu'il était traité "comme un diplomate" lorsqu'il était au Liberia. Il a répondu qu'il n'avait jamais été témoin d'aucune violence dans le comté de Lofa, au Liberia.

Lettre de la prison de Vantaa

M. Gummerus a rappelé que l'accusation avait soulevé la question de la note manuscrite de M. Massaquoi qui avait été trouvée dans la prison de Vantaa par le personnel de nettoyage. La Défense a demandé à M. Massaquoi ce qui l'avait poussé à écrire ce mot pour sa famille. [D'autres discussions sur la note de la prison de Vantaa sont disponibles dans le résumé quotidien "04/02/21 (Finlande) Deuxième jour : Présentation de l'affaire"]. M. Massaquoi a soutenu que la note n'avait pas été écrite pour influencer les témoins, soulignant que toutes les informations contenues dans la note étaient publiques et que la note servait simplement à rappeler aux témoins comment les événements s'étaient déroulés il y a vingt ans. 

De plus, M. Massaquoi a expliqué qu'il avait écrit cette note parce qu'il estimait que la police ne croyait pas son témoignage mais plutôt les témoins interrogés à Lofa.

L'accusation commence par des questions sur la connaissance et la responsabilité

Une fois la défense terminée, le procès s'est tourné vers les questions de l'accusation. M. Laitinen, au nom du ministère publique, a demandé s'il y avait eu une guerre au Liberia entre 1999 et 2003. M. Massaquoi a déclaré qu'il était conscient qu'il y avait une guerre dans certaines parties du Liberia, en particulier à Lofa, près de la frontière guinéenne. Interrogé sur les auteurs des attaques, M. Massaquoi a déclaré qu'il pensait que les attaques dans le comté de Lofa avaient été lancées depuis la Guinée par un commandant de l'armée du RUF nommé Sam Bockarie (qu'il a identifié en utilisant le pseudonyme de M. Bockarie, "Mosquito Spray").

Le Procureur a demandé à M. Massaquoi de donner des précisions sur les visites effectuées au Liberia en 2000 et 2001. M. Massaquoi a confirmé qu'il se trouvait à Monrovia et qu'il avait traversé des parties de Lofa où il n'y avait pas de conflit. Il a expliqué qu'il lui était parfois impossible de se rendre dans le sud du Liberia parce qu'après l'élection présidentielle de 1997, la frontière entre le Liberia et la Sierra Leone a été occupée par les troupes gouvernementales. Il était impossible pour le RUF de la traverser. Lorsqu'on lui demande comment il a appris la situation à la frontière, M. Massaquoi dit avoir lu des articles sur les attaques commises par M. Bockarie entre 1999 et 2001 "de la Guinée à Lofa" alors qu'il était en prison.

Le Procureur a ensuite demandé à M. Massaquoi s'il avait entendu parler par la BBC des attaques en 2002, lui demandant également de clarifier le lien du RUF avec ces attaques. M. Massaquoi a répondu qu'il avait également entendu parler des attentats de 2002 par les médias et qu'il était un porte-parole du RUF au moment des attentats, en 2002 et 2003. En outre, M. Massaquoi a déclaré que M. Bockarie s'était enfui au Liberia avec sa famille en décembre 1999.

Interrogé sur sa position au sein du RUF à l'époque, M. Massaquoi a expliqué qu'il était le porte-parole du groupe et le chef de sa délégation pour la paix. Lorsque le Procureur lui a demandé s'il avait été informé de ces attaques, M. Massaquoi a déclaré qu'en cette qualité, il n'était pas responsable des troupes du RUF ni de la connaissance de ces attaques.

L'accusation a ensuite demandé s'il était néanmoins responsable de poser des questions sur les troupes. M. Massaquoi a répondu qu'il n'avait jamais été interrogé sur les combats du RUF dans le comté de Lofa, car le RUF n'opérait qu'en Sierra Leone et se concentrait sur le soutien au gouvernement libérien. M. Massaquoi a expliqué que le RUF aidait le gouvernement libérien à reprendre le contrôle de Lofa au groupe rebelle LURD (Liberians United for Reconciliation and Democracy). 

L'accusation a évoqué le fait que M. Massaquoi avait rencontré des troupes du RUF en route vers le comté de Lofa, en demandant si ces troupes l'avaient informé de la situation au Liberia. M. Massaquoi a répondu par la négative. Il n'était pas un commandant et les soldats du RUF n'avaient donc aucune raison de lui signaler ces choses.

Par la suite, le Procureur a demandé à M. Massaquoi pourquoi il avait été choisi pour représenter le RUF lors des négociations de paix s'il était insignifiant au sein du RUF et si ses connaissances sur la situation du conflit étaient si limitées. M. Massaquoi a expliqué qu'il était principalement impliqué dans le côté politique du RUF, avec peu d'implication dans la structure militaire. Il a expliqué qu'il recevait des informations des cadres du RUF, et non des commandants. Selon M. Massaquoi, il a été choisi par le RUF pour participer aux négociations de paix en raison de son expérience dans ce domaine. L'accusation a demandé si les branches politiques et militaires du RUF communiquaient entre elles, ce que M. Massaquoi a confirmé.

La séance du matin s'est terminée à 11h45.

[Pause]

La séance de l'après-midi a commencé à 13h30. 

À la reprise de l'audience, le ministère public a poursuivi l'interrogatoire de M. Massaquoi. M. Laitinen a cherché à clarifier les intentions de M. Massaquoi lorsqu'il a rédigé les notes trouvées dans la prison de Vantaa. M. Massaquoi a répondu que sa seule intention était de rappeler aux gens que leur mémoire n'est peut-être pas parfaite, surtout après vingt ans. 

Examination de quelques incohérences : La mort de Superman

L'accusation a ensuite demandé à M. Massaquoi quand il a appris que Superman (M. Dennis Mingo) était mort. M. Massaquoi a déclaré qu'il l'avait appris en juin 2001. M. Laitinen a ensuite demandé si M. Massaquoi se souvenait de la façon dont il avait répondu à la même question lors de précédentes enquêtes. M. Massaquoi a déclaré qu'il ne s'en souvenait pas. M. Laitinen a ensuite noté que M. Massaquoi avait déclaré en première page du résumé de l'enquête précédente [TSSL] qu'il avait appris la mort de Superman entre juillet et octobre. M. Massaquoi a déclaré que si la date était autre que juin 2001, il y avait probablement une erreur.

L'accusation a alors demandé si M. Massaquoi avait vu le corps de Superman, ce à quoi il a répondu "non". M. Laitinen a ensuite montré à M. Massaquoi une partie du résumé de l'enquête précédente dans lequel il dit s'être rendu à l'endroit où Superman serait mort et avoir vu son corps. L'accusation a demandé à M. Massaquoi s'il se souvenait de cette conversation. M. Massaquoi a répondu qu'il s'en souvenait, mais que son agent de sécurité lui avait dit. M. Laitinen a demandé d'invoquer cela comme preuve écrite, ce que le juge a approuvé. 

Examination de quelques incohérences : Le rôle de M. Massaquoi au sein du RUF 

L'accusation a orienté son interrogatoire sur la période pendant laquelle M. Massaquoi s'était battu pour le RUF, notant des incohérences dans ce que M. Massaquoi avait dit lors des audiences d'hier par rapport à ce qu'il avait dit pendant l'enquête. Plus précisément, le ministère public a noté qu'hier, M. Massaquoi a déclaré avoir combattu avec le RUF de 1993 à 1994, alors que dans l'enquête, il avait déclaré avoir combattu avec le RUF entre 1992 et 1996. M. Massaquoi a précisé qu'il n'y avait pas vraiment de différence et qu'il avait en fait combattu en 1993 et 1994.

M. Laitinen lui a ensuite demandé pourquoi il était appelé "commandant" alors même que son rôle de combattant au sein du RUF avait cessé. M. Massaquoi a déclaré que parce qu'il était lieutenant-colonel du RUF, beaucoup de gens parlaient encore de lui en utilisant son grade militaire, même s'il était un porte-parole. Cela, a expliqué M. Massaquoi, était dû à la culture du groupe. 

L'accusation a demandé si M. Massaquoi était le chef des délégations qui avaient été discutées précédemment, et M. Massaquoi a confirmé qu'il l'était habituellement. 

Examination de quelques incohérences : Lieux et modes de déplacement

Mr. Laitinen then shifted the questioning back to several villages Mr. Massaquoi mentioned yesterday. The Prosecution noted that, yesterday, Mr. Massaquoi had indicated that there were certain villages he could not remember that were along his routes when he traveled throughout the region. The Prosecution recalled that Mr. Massaquoi had mentioned an airstrip in Foya and asked whether Mr. Massaquoi remembered this airstrip or the villages Kamatahun Hassala and Yandohun. Mr. Massaquoi responded that he did not recall these places.

M. Laitinen a de nouveau fait référence à l'audition d'hier, au cours de laquelle M. Massaquoi a déclaré qu'il se rendait souvent en voiture de la Sierra Leone à Foya, au Liberia, et de là en hélicoptère. M. Massaquoi se souvient d'avoir pris un vol de Monrovia à Foya, puis d'avoir pris une voiture de là à la Sierra Leone. Il a rappelé que le voyage était généralement un mélange de vols et de trajets en voiture. M. Laitinen a ensuite fait référence au dossier d'instruction, où M. Massaquoi avait dit qu'il voyageait toujours en voiture. M. Massaquoi a répondu que ce n'était pas vrai et a déclaré que si le rapport disait "toujours", alors cela signifiait "souvent" ou "fréquemment". 

M. Laitinen a alors demandé à M. Massaquoi s'il se souvenait du village de Kailahun. M. Massaquoi a fait remarquer qu'il ne connaissait un Kailahun en Sierra Leone uniquement, mais pas au Liberia. 

Examination de quelques incohérences : Réunions, transport de diamants et la voiture de M. Massaquoi

La prochaine série de questions a porté sur M. Benjamin Yeaten, M. Joseph "ZigZag" Marzah et Sam "Mosquito" Bockarie, et sur les incohérences entre les déclarations de M. Massaquoi au cours de ce procès et les déclarations qu'il a faites lors d'enquêtes précédentes. M. Massaquoi a déclaré qu'il se souvient de les avoir rencontrés. M. Laitinen a demandé à M. Massaquoi s'il se souvenait de ses commentaires dans les enquêtes précédentes concernant sa rencontre avec M. Marzah. M. Laitinen a produit ces commentaires, dans lesquels M. Massaquoi a dit qu'il n'avait jamais rencontré M. Marzah. 

M. Laitinen poursuivit cette piste d'interrogation, en se référant au livre de M. Massaquoi, The Secret Behind the Gun. L'accusation a signalé un passage dans lequel M. Massaquoi mentionne une discussion avec M. Marzah. M. Massaquoi a dit qu'il avait peut-être rencontré M. Marzah mais qu'il ne s'en souvenait pas. 

M. Laitinen a ensuite interrogé M. Massaquoi sur sa rémunération pour le transport de diamants pour le compte de l'ancien président du Liberia, Charles Taylor. M. Massaquoi a rappelé que des diamants avaient été apportés à M. Taylor mais ne se souvenait pas d'avoir reçu quoi que ce soit pour son rôle dans leur transport. Il a également déclaré qu'il était conscient que M. Taylor soutenait le RUF. 

M. Laitinen s'est penché sur l'explication donnée précédemment par M. Massaquoi selon laquelle il était retourné à Monrovia pour récupérer sa voiture, en demandant d'abord pourquoi M. Massaquoi avait une voiture à Monrovia. M. Massaquoi a répondu que la voiture lui avait été donnée en raison de son rôle dans les différentes délégations du RUF et qu'elle ne lui appartenait pas. Il s'est également souvenu qu'on lui avait donné la voiture vers la fin du mois de juin. M. Laitinen a ensuite demandé pourquoi M. Massaquoi s'est souvenu spécifiquement de la date du 28 juin lors de la précédente audition. M. Massaquoi a déclaré qu'il s'agissait d'une estimation basée sur le jour où il avait quitté Monrovia et que sa mémoire n'était pas claire puisque cela s'était passé il y a longtemps. 

Examination de quelques incohérences : le téléphone satellite de M. Massaquoi et sa localisation

L'accusation a ensuite interrogé M. Massaquoi sur son téléphone satellite, notant que M. Massaquoi l'avait reçu de M. Taylor et qu'il avait un bouton orange qui pouvait être utilisé pour dissimuler les données de localisation pendant les appels. L'accusation a demandé si M. Massaquoi avait déjà dit à un journaliste qu'il était à Makeni alors qu'il n'y était pas. M. Massaquoi a répondu qu'il l'avait fait une fois parce que M. Taylor le lui avait expressément demandé. M. Taylor avait expliqué qu'il voulait prendre ses distances avec le RUF.

M. Laitinen est revenu au livre de M. Massaquoi, demandant si ce dernier se souvenait de ce qu'il avait écrit sur la dissimulation de ses données de localisation lors d'appels avec le téléphone satellite. M. Massaquoi ne se souvenait pas, mais il a noté une conversation qu'il se rappelait avoir écrite et au sujet de laquelle M. Sesay l'avait rappelé en Sierra Leone. M. Laitinen a terminé la journée en montrant une partie du livre dans lequel M. Massaquoi a écrit qu'à plusieurs reprises, il avait dit qu'il était à Makeni (Sierra Leone), alors qu'il était en fait à Monrovia.

L'audition s'est terminée à 14h30 et se poursuivra la semaine prochaine à Monrovia.

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