Ancien commandant NPFL présumé soupçonné de crimes contre l’humanité mis en examen en France

Saturday T. a été mis en examen mercredi 13. septembre 2023 puis placé sous contrôle judiciaire en France, pour son implication présumée dans des crimes contre l’humanité commis durant la première guerre civile libérienne (1989-1996), alors qu’il était prétendument l’un des commandants du National Patriotic Front of Liberia (NPFL).

Le NPFL dirigé par Charles Taylor durant la première guerre civile, est responsable selon la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) du Liberia d’au moins 63'800 violations des droits humains.

Par l’intermédiaire de ses avocats Simon Foreman et Sabrina Delattre, Civitas Maxima a déposé une plainte en France en mai 2018 à l’encontre de Saturday T. pour la commission et sa responsabilité présumées en tant que commandant, de plusieurs crimes contre l’humanité. Comme toute personne impliquée dans une procédure pénale Saturday T. jouit à ce stade de la présomption d’innocence, la phase d’instruction ayant comme but d’établir les faits. 

Il s’agit de la onzième affaire pénale rendue publique sur laquelle Civitas Maxima et son organisation sœur au Liberia le Global Justice and Research Project (GJRP) ont collaboré d’une façon ou d’une autre avec des autorités nationales, ce dans 6 pays différents sur 2 continents.

Civitas Maxima travaille depuis 2012 avec le GJRP pour documenter les crimes commis pendant les guerres civiles et trouver des moyens d’obtenir justice pour les victimes de ces crimes. 

Cette inculpation suit celle de Kunti Kamara en 2018, qui a ensuite été jugé coupable pour complicité de crimes contre l’humanité, ainsi que complicité et commission d’actes de tortures et de barbarie simples et aggravés. Kunti Kamara a été condamné à une peine de réclusion criminelle à perpétuité le 2. novembre 2022 par la Cour d’assises de Paris. La phase d’appel aura lieu en mars 2024 pendant quatre semaines à Paris

A ce jour, le Liberia n’a rien entrepris pour poursuivre les responsables des crimes commis durant les deux guerres civiles successives, qui ont causé la mort de plus de 150 000 personnes, civils inclus. 

 

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