Kunti K.
Éléments clés
Faction | ULIMO |
Nationalité | Libérien |
Période d'activité | Première guerre civile libérienne |
Les chefs d’accusation | Crimes contre l'humanité et torture |
Statut | Condamné |
Ressources
Communiqués de presse
- 2 novembre 2022 - Kunti Kamara : Ex-commandant libérien de ULIMO condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l’humanité et torture
- 20 septembre 2022 - Procédure d’appel d'Alieu Kosiah et procès à venir de Kunti K. à Paris
- 2 avril, 2021 – Le commandant ULIMO Kunti K. sera jugé en France pour crimes contre l’Humanité
- 14, janvier, 2020 - Kunti K. à nouveau placé en détention provisoire
- 9 septembre, 2019 Kunti K. remis en liberté à cause d’un vice de forme
- 12 juin, 2019 - Une délégation judiciaire française a enquêté au Libéria
- 7 septembre, 2018 Suspect de Crimes Contre l’Humanité Arrêté en France
Documents utiles
[FR] Feuille de motivation
[EN] Motivation Paper
Liens externes
- The Washington Post (2022) – Paris court sentences Liberian ex-rebel to life in prison
- Amnesty International (2022) – France: Conviction of former Liberian rebel commander is ‘justice for victims’
- The Guardian (2022) – French court convicts former Liberian rebel commander over atrocities
- FPA (2022) – Liberia: “I would never eat human heart” Kamara Tells War Crimes Court as TRC Commissioner Washington Makes a Powerful Case for the Legitimacy of the French Trial
- Daily Observer (2022) – Kunti K War Crimes Trial Begins in France
- The Washington Post (2022) – Paris trial opens over crimes against humanity in Liberia
- Le Monde (2022) – War crimes trial of Liberian rebel leader Kunti Kamara opens in Paris
- The Guardian (2022) – Former Liberian rebel charged with war crimes awaits Paris trial
- FrontPage Africa (2021) – Le commandant ULIMO Kunti K. sera jugé en France pour crimes contre l’Humanité
- La Provence (2020) – Crimes contre l’humanité au Liberia : procès requis en France contre un ex-commandant rebelle
- FrontPage Africa (2020) – Ex-Rebel Commander Accused of War Crimes Rearrested in France
Trial Monitoring
You can follow Kunti. K’s trial ici.
Kunti K. (Kamara), ancien commandant de l'ULIMO, a été arrêté en 2018 car il est soupçonné de crimes contre l'humanité et d'actes de torture qui auraient été commis pendant la première guerre civile libérienne (1989-1996). Après 17 jours de procès, qui se sont déroulés du 10 octobre au 2 novembre 2022 à Paris, M. Kamara a été reconnu coupable de tous les chefs d'accusation qui lui étaient reprochés, à savoir : des viols et de l’esclavage sexuel commis par ses hommes sur des personnes particulièrement vulnérables ; avoir soumis un homme à des souffrances aigües et participé à consommer son cœur en public ; avoir exécuté une femme malade qui venait de perdre son bébé, car elle était accusée de sorcellerie ; avoir soumis deux hommes à du travail forcé dans des conditions inhumaines ; et avoir torturé un civil. M. Kamara nie toutes les accusations et a fait appel de la décision.
Il s'agit de la première affaire extra-territoriale pour crimes internationaux jugée en France n'ayant pas de lien avec le Rwanda, et c'est également le deuxième procès d'un ressortissant libérien pour des crimes internationaux qu'il aurait commis pendant les guerres civiles libériennes.
Civitas Maxima représente plusieurs victimes qui se sont constituées parties civiles dans le procès contre Kunti K. et est elle-même partie civile dans l'affaire en France.
Vous pouvez trouver des mises à jour quotidiennes de la Cour et un suivi détaillé du procès ici.
Contexte
Les autorités françaises et libériennes ont collaboré au printemps 2019 sur une mission d’enquête relative aux procédures dans le comté de Lofa, au nord-ouest du Liberia.
C'est la première fois depuis la fin de la seconde guerre civile (en 2003) que les autorités libériennes procèdent, avec des autorités étrangères, à la reconstitution de scènes de crime liées à des crimes de guerre. Ces reconstitutions ont eu lieu en présence du parquet, du juge d'instruction, des avocats de la défense et des parties civiles.
En septembre 2019, Kunti K. a été libéré de détention provisoire en raison d'une erreur de procédure. La libération de Kunti K. était soumise à certaines conditions, notamment l'interdiction de quitter le territoire français.
En janvier 2020, il a été arrêté alors qu'il tentait à nouveau de fuir le pays.