Cartooning for Justice

Il n'y a jamais eu un tel projet jusqu'à présent ici au Liberia. C’est très important que les Liberiens s'approprient ce projet. Ce que nous faisons est bénéfique pour les enfants. 

Directeur de LivArts
Un dessin a un pouvoir communicatif.C'est un outil de sensibilisation sociale qui peut être utilisé pour encourager le changement, susciter des débats, exprimer l'anxiété et inspirer l'espoir. 

Le premier atelier a été organisé en 2018 avec la participation de 30 étudiants en art. "Les crimes de guerre doivent-ils être punis au Liberia aujourd'hui ?", telle était la question abordée par les étudiants qui, pendant quatre jours, ont appris les techniques classiques de narration et de bande dessinée. Au travers de discussions de groupe, les étudiants ont été encouragés à débattre librement des mesures de justice existantes, à réfléchir à leurs conceptions de la justice et à la nécessité de rendre des comptes sur les crimes de guerre. Les leçons, les exercices de dessin et les discussions ont, ensemble, contribué à l'objectif global de faire participer les étudiants à des débats sur la justice et la responsabilité au Liberia dans le cadre de ses 14 années de guerre civile (1989-2003).

Les leçons, les exercices de dessin et les discussions ont contribué à un objectif plus large qui est d'amener les étudiants à s'engager dans des débats sur la justice et la responsabilité au Liberia pour ses 14 années de guerre civile (1989-2003). Même si certains élèves n'ont pas vécu ces conflits, le traumatisme de guerre des jeunes générations libériennes est évident : dans leurs dessins, ils recréent des situations et des peurs qui font désormais partie de la mémoire collective libérienne.

Depuis 2018, LivArts, GJRP et Civitas Maxima ont poursuivi leurs efforts d’outreach. En 2019, les dessins ont été exposés lors d'un événement partenaire du Festival du film et forum international sur les droits humains avec une exposition intitulée “Without Justice our Wounds Cannot be Healed“. Quelques mois plus tard, la même exposition a été présentée au Musée national de Monrovia.

En 2022, trois ateliers supplémentaires ont été organisés dans différentes écoles à Monrovia. Les séminaires ont permis aux élèves d'acquérir les outils nécessaires pour illustrer leurs propres perceptions des conflits. Au travers de leurs dessins, la force et la brutalité sont brutes et non éditées, et l'héritage de la violence est indiscutable. Cela illustre le fait que les conflits n'affectent pas seulement les individus qui les ont vécus : il s'agit d'un fardeau porté de génération en génération. En particulier lorsqu'il s'agit de conflits où personne n'a été tenu responsable des crimes commis.

“Cartooning for Justice” était initialement financé par Kathryn W. Davis Peace Foundation grant, généreusement offerte par Felix Lüth et Livio Silvia-Müller, étudiants du Graduate Institute of Geneva. Le dessinateur suisse-congolais JP Kalonji a également contribué au programme. JP Kalonjia également contribué au programme.