Procès fictifs

Un procès fictif est une imitation d'un procès - il est souvent utilisé dans les universités pour permettre aux étudiants en droit de s’exercer à plaidoyer ainsi que par des avocats en exercice, qui préparent leur procès, en simulant une procédure judiciaire réelle afin de tester leur stratégie juridique, leurs arguments, identifier les éventuelles questions qui pourraient être posées de manière inattendue par la partie adverse, etc. 

Civitas Maxima a utilisé des procès fictifs comme outil afin d’inclure et permette à des personnes qui n'ont pas de formation juridique de se familiariser avec les rôles et les procédés judiciaires, et également pour diffuser des informations concernant les procès de présumés criminels de guerre.

Civitas Maxima utilise toujours un cas fictif localisé dans un pays fictif. Il s'agit d'un exercice de groupe dans lequel des étudiants sont confrontés aux complexités d'un procès pour crimes de guerre par le biais d'une simulation.

Le projet cherche à montrer les complexités d'un procès équitable, ainsi que l'importance de prendre en compte toutes les histoires. Ce type d'exercice permet de réduire les débats polarisés et parfois violents sur la responsabilité dans le contexte de la guerre qui sont monnaie courante au Liberia, tout en montrant que pour que justice soit faite, toutes les voix doivent être entendues et un mécanisme équitable doit être garanti.

Au Liberia

En 2018, dans le cadre du projet Liberian Quest for Justice, Civitas Maxima a collaboré avec Flomo Inc. Des arguments ont été présentés au juge et au jury, les témoins ont pris la parole et les jurés ont été appelés à voter. Une fois le verdict annoncé, le groupe s'est engagé dans une discussion recherchant à savoir si ce modèle de justice était satisfaisant ou non, et quelles voix avaient été inclues.

En Suisse

En 2020, en collaboration avec Philanthropic Adventures, nous avons commencé à travailler avec des élèves de l'École internationale de Genève, Ecolint.. Les élèves ont suivi le même modèle de procès fictif que celui pratiqué à Monrovia, au Liberia. En raison des restrictions imposées par Covid-19, la performance finale du procès fictif pris place le 17 mars 2021 sur Zoom.

L'objectif de ce projet était de permettre aux élèves de mieux comprendre le travail de Civitas Maxima, la structure des procès pour crimes de guerre et, en même temps, de devenir des ambassadeurs de la justice pour les victimes de crimes de guerre.

Le dernier programme Quest for Justice, organisé en 2023, était divisé en quatre ateliers, chacun consacré à un sujet spécifique. Pendant cinq semaines, les participants ont été initiés au monde de la justice pénale internationale, de la philanthropie et de la sensibilisation des employés de Civitas Maxima. Tout au long des sessions, les élèves ont participé à une simulation de procès pour crimes de guerre dans un contexte fictif, qu'ils ont ensuite jouée devant leurs proches.