Agnes Reeves Taylor

Éléments clés

FactionNPFL
NationalitéLibérien
Période d'activité Première guerre civile libérienne
Les chefs d’accusationTorture
StatutRejetée

Q&A

Pourquoi Reeves-Taylor vivait-il au Royaume-Uni ?

En 1999, Reeves-Taylor a été nommée à un poste officiel et envoyée à Londres par Charles Taylor. Elle a obtenu l'asile en 2007. Elle est ensuite devenue chargée de cours à la London School of Commerce et à l'université de Coventry.

Pourquoi l'affaire a-t-elle été rejetée ?

La Cour suprême a précisé que, pour qu'un membre d'un groupe rebelle puisse être accusé de torture, le groupe doit avoir exercé des "fonctions gouvernementales". La Cour pénale centrale a jugé que les preuves présentées par le Crown Prosecution Service (CPS) n'ont pas permis de prouver que le NPFL exerçait de telles fonctions dans la région et au moment des crimes présumés de Reeves Taylor. Par conséquent, la Cour a rejeté l'affaire. Cependant, Reeves Taylor n'a pas été reconnu innocent.

Pourquoi cette décision est-elle historique ?

Parce que la plus haute cour du Royaume-Uni a statué avec autorité que les membres de groupes rebelles peuvent être poursuivis pour des actes de torture en vertu du droit britannique. Cela ouvre la voie à de futures poursuites contre des membres de groupes rebelles et insurgés accusés de torture.  

En juin 2017, les services de la police métropolitaine ont arrêté Agnes Taylorl'ex-femme de Charles Taylor, accusée de torture pour sa participation présumée aux atrocités commises par le groupe rebelle de Charles Taylor, le Front national patriotique du Liberia (NPFL), pendant la première guerre civile libérienne.

Reeves-Taylor a été inculpée de sept chefs d'accusation de torture et d'un chef d'accusation de conspiration visant à commettre des actes de torture liés à son implication dans le NPFL pendant la première guerre civile libérienne. Elle est le deuxième ancien membre du NPFL à être accusé de crimes commis pendant les guerres civiles du Libéria.

Le 6 décembre 2019, le Tribunal pénal central a décidé de rejeter les accusations portées contre Agnes Reeves Taylor.

La décision de la Central Criminal Court est intervenue après que la Cour suprême du Royaume-Uni ait confirmé dans un jugement historique que les membres de groupes armés non étatiques peuvent être poursuivis pour des crimes de torture en droit britannique, ouvrant ainsi une voie légale au procès de Mme Taylor. Toutefois, après avoir rendu son jugement, la Cour suprême britannique a renvoyé l'affaire devant la Central Criminal Court pour qu'elle examine d'autres preuves de l'expert du ministère public et applique aux faits de l'affaire la norme juridique confirmée par la Cour suprême.


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