L’Ex-femme de Charles Taylor Accusée de torture a été arrêtée à Londres

Aujourd’hui la Metropolitan Police (force territoriale de police responsable du Grand Londres) a accusé Agnes Taylor du crime de torture pour sa prétendue participation aux atrocités commises par le groupe rebelle de Charles Taylor, le Front National Patriotique du Liberia (NPFL), pendant la première guerre civile libérienne.

La guerre civile au Libéria fut déclenchée par Charles Taylor avec l’invasion des NPFL en 1989. Il exerça, ensuite, les fonctions de Président du Libéria de 1997 à 2003. En 2012, il fut reconnu coupable par le Tribunal Spécial pour la Sierra Léone de la planification, de l’aide et d'encouragement à la commission par les rebelles du Revolutionary United Front (RUF) de crimes tels que des actes de terrorisme, meurtres et viols en Sierra Léone. Il purge actuellement une peine de 50 ans de prison.

Charles Taylor n’a cependant jamais été tenu responsable des crimes perpétrés au Libéria, faute aux autorités libériennes de ne pas avoir consacré l’énergie nécessaire pour diligenter les enquêtes et poursuivre les auteurs des crimes commis durant la décennie de guerre civile. Ces atrocités ont, pourtant, coûté la vie à plus de 150.000 personnes dont la plupart étaient des civils.

C’est la seconde fois dans l’histoire qu’une personne précédemment associée au NPFL, est accusée de crime commis durant les guerres civiles libériennes. Le premier cas concernait la commandante Martina Johnson, arrêtée en Belgique en septembre 2014 pour sa prétendue participation aux atrocités commises pendant la guerre.

Les organisation Civitas Maxima, basée à Genève, et Global Justice and Research Project Global Justice and Research Project (GJRP), basée à Monrovia, ont fourni les premières informations aux autorités du Royaume-Uni. Ces dernières ont, ensuite, amené les services de la Metropolitan Police à entamer les enquêtes nécessaires.

En tant qu’organisations partenaires, Civitas Maxima et GJRP ont pour mission de documenter les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis pendant les guerres civiles au Libéria. Elles représentent, par ailleurs, les victimes de ces crimes internationaux dans leur quête de justice.

Depuis 2014, la collaboration entre Civitas Maxima et ses partenaires en Afrique – notamment le GJRP au Libéria et le Centre of Accountability and Rule of Law en Sierra-Léone – a permis quatre arrestations par les autorités suisses, belges et désormais britanniques d’auteurs allégués de crimes internationaux.

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